Le peuple suisse se prononcera la 9 février sur un seul objet: l’initiative lancée par les Jeunes Vert·e·s·x concernant la responsabilité environnementale de la Suisse. 

Si l’initiative est acceptée c’est bien sûr le Parlement qui sera en charge de rédiger la loi d’application et de choisir les mesures qui permettront la mise en œuvre du texte de l’initiative. Mais concrètement, comment pourrait se faire cette mise en œuvre? Cinq exemples.

Supprimer les incitations financières dommageables au climat et à la biodiversité

Supprimer les subventions et allègements fiscaux nuisibles au climat et à la biodiversité. Par exemple, le transport aérien international, qui est exonéré de l’impôt sur les huiles minérales et de la TVA, bénéficie d’une subvention ayant un fort impact sur le climat. La suppression de ces allègements fiscaux permettrait de réduire les émissions de CO de près de 1,5 million de tonnes par an et de générer potentiellement des recettes fiscales supplémentaires de plus de 1,3 milliard de francs.

Investir dans la transition écologique et l’économie circulaire

Il faut investir massivement afin de diminuer l’impact écologique de notre mobilité, de notre système énergétique ou de notre système de production industrielle. Un généreux programme d’investissement public doit pour ce faire être mis en place, y compris en vue de former et mobiliser la main-d’œuvre autour d’objectifs sociaux et écologiques urgents dans l’isolation des bâtiments, les énergies renouvelables ou les processus d’économie circulaire.

Rendre le commerce international durable

Du fait de l’importance de la place financière et du négoce des matières premières en Suisse, notre pays dispose d’un levier d’action très important pour un commerce mondial juste et compatible avec les limites planétaires. Pour cela il faut que la Suisse s’engage activement au niveau international afin de modifier les règles du commerce international tout en définissant des règles de diligence strictes pour les multinationales opérant depuis son territoire.

Interdire la publicité pour les produits dommageables à l’environnement

La publicité est omniprésente et pousse à la surconsommation. Elle nous incite à vouloir posséder ce qui est nouveau et à la mode, dans une spirale de consommation qui semble infinie. Diminuer l’exposition marketing aux produits nocifs pour l’environnement doit permettre de réduire l’envie de les acheter.

Promouvoir une gouvernance participative des entreprises

Aujourd’hui ce sont le top management et les actionnaires qui définissent les stratégies entrepreneuriales dans une logique de profit prenant insuffisamment en compte les conséquences sociales et environnementales. Il faut changer cet état de fait et introduire des dispositions législatives visant à instaurer une « démocratie économique », soit la participation active des citoyen·ne·s et des travailleur·euse·s dans la gestion des entreprises.

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Christophe Clivaz